27.3.06

Laponie III : Un peu de culture sur la Finlande du Nord

Deux morceaux pour accompagner votre lecture sur les traditions/culture en Laponie. Soit une polonaise qu'interprèteLeena Joutsenlahti à la flûte alto. Soit l'air suivant qui dure près de 10 minutes avec Virpi Forsberg jouant de la corne de brebis et Arja Kastinen au Kantele.

Le peuple de la finlande du Nord sont communément appelés Lapons bien qu'ils préfèrent l'appélation Saamis. Ces peuplades n'ont absolument rien à voir avec les "scandinaves" d'un coté et les "finnois"de l'autre. Leur origine exacte n'est pas certaine et ils se répartissent sur tout le nord des pays scandinaves, de la Finlande et de la Russie (alentours de Murmansk). Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles correspondants sur wikipedia, en anglais, ou en français. Siida (à Inari) et Arktikum (à Rovaniemi) sont des musées incontournables lorsque l'on veut découvrir l'évolution du mode de vie des Saamis et découvrir aussi la culture des autres peuples isolés dans ces grandes terres du Nord (peuple Inuit au Groenland, Nenet en Russie, etc...).
Lors de notre séjour à Saariselkä, nous avons rencontré un ami de Sylvie J., Kari, d'origine Saami, qui vit à Inari et qui nous a éclairé sur certains points vus au travers de ces musées.
Les cultures Saami ont beaucoup de mal à perséverer en ces temps modernes. Un grand nombre de lapons se délocalisent dans les grandes villes pour étudier et ne reviennent pas pour la plupart, menant l'élevage des rennes, tradition depuis bien 200 ans presque à sa perte. D'autre part, la langue qu'ils emportent avec eux ne leur ai guère utile, à défaut de rencontrer d'autres partageant le même dialecte (plusieurs langues Saami, bien distinctes les unes des autres) et certaines sont en grand danger d'extinction (Le Sami d'Inari ne compte pas plus de 300 locuteurs). De même les chants se font de plus en plus rares et/ou sont tellement adaptés (exposition de certaines chansons des divers peuples samis au Musée Arktikum, dont 1 était toute récente et avait un rythme quelque peu techno) qu'ils perdent (à mon sens) un peu de leur valeur. Néanmoins nous ne sommes pas au courant de tout ...
Les différents groupes de Saamis ont été séparés tout au long de l'histoire, subissant l'établissement des frontières des pays "officiels" où ils résident (il y a eu notamment une communauté bien particulière qui a été "coupée" en deux lors de la création de l'URSS). Cet état de fait est aggravé par le caractère nomade de ces peuples: l'hiver, ils vivent à l'abris des forêts où les rennes peuvent survivre plus facilement. L'été, ils rejoignent les côtes de l'océan arctique ou les bords du lac Inari (en Finlande) pour y pécher crabes géants, lavarets, et saumon, bien sûr !

Les motoneiges ont remplacés les traineaux pour se déplacer. Ils ont grandement facilité le travail d'élevage et de "transhumance" des rennes. Par là même, ils ont aussi permis aux Saamis de se sédentariser. (photo d'abri bus que l'on trouve en laponie)

Aux musées, nous avons également pu découvrir les habits traditionnels qui ne sont portés qu'aux évènements importants (rassemblement des rennes pour les marquer, par exemple), ainsi qu'une très belle exposition sur les couteaux (à Siida), outil essentiel de la vie quotidienne et du travail des Saamis. L' exposition présentée des couteaux dessinés par de jeunes artistes/artisans qui devaient dans le cadre d'un atelier les réaliser à l'aide de quelques forgerons. Cet atelier avait pour but de faire revivre la fabrication traditionnelle de couteaux Saamis (bien différente de la marque Martiini, quelque peu commerciale) :

"There is a lack of skilled knife makers, especially as concerns the edge, and, therefore, the Sami Knife Project aimed at strengthening the Sami tradition of knife making. The workshop was arranged in August 2005 in Josef Laiti's forge in Laitila, Outakoski, on the river Teno."

Laponie II : Journées de ski de fond

Saariselkä étant une station de ski de pistes au même titre qu'une station de ski de fond / skating, nous étions très tentés de reprendre le ski de piste et de se payer au moins un forfait pour une aprem. Pas bien plus, car le tour est vite fait vu le nombre de pistes (pas plus de 10). Le prix élevé (17 euros l'heure + la location des skis) nous a évidemment dissuadé mais c'est aussi le fait que les collines lapones ici semblaient offrir quelques descentes intéressantes en ski de fond. La plupart des chemins de fond sont entretenus et d'un niveau facile. Ainsi, nous nous sommes échappés 3 fois des contraintes de groupe pour aller explorer les steppes et les forêts du parc national "Urho Kekkonen".

Petite parenthèse sur le parc qu'on appelle plus communément "Koilliskaira" (Forêt Nord-Est?). C'est l'un des endroits les plus préservés concernant la vie sauvage des animaux. Autrefois (bien avant la création du parc 1983) près de 2000 ans en arrière, ce coin était fréquenté par les Lapons (so-called Forest Sami people), qui venaient chasser le renne sauvage non loin du lac "Luirojärvi". Jusqu'au 19ème siècle, la célébre pratique du piège à renne (trou fait dans la tourbe) était infaillible car sur au moins 500m à gauche et à droite du trou, on plaçait des rondins bien aiguisés comme barrières. Lorsque les colons finlandais arrivèrent, le renne sauvage disparut laissant place dans les années 1870s à l'élevage des rennes par les Fell Samis dans le sud-ouest du parc. Fin de parenthèse.

Voici ci dessous le plan de nos 3 escapades.
- Jour 1 pointillés rouges,
- Jour 2 pointillés violets,
- Jour 3 pointillés verts clairs,
Les pointillés bleus représentent notre chemin 'retour' le long du Luttojoki ("joki" = "rivière") commun aux trois itinéraires, et où l'on passe devant une charmante hutte. N'hésitez pas à cliquer sur les points jaunes si cela marche, ils correspondent à quelques unes de nos photos qui sont aussi comme liens dans ce post).
kuukelilampinatureskitrailpaysagepanneaudirectionsskipistes
Lundi 20 mars, nous attaquons notre première boucle. Un petit 10 km en partant du bas de la belle colline "Kaunispää" (photo suivante). Celle-ci est la colline principale où depuis son sommet, on a un merveilleux point de vue et les trois possibilités suivantes :
- monter en ski de fond d'un côté et descendre de l'autre (Sev sait même plus skier !!)
- descendre les 4-5 pistes de ski alpin (voilà une des pistes)
- monter et descendre en luge l'énorme pente (petit film de la fin de la pente)

La chance nous a souri puisque le soleil nous a accompagné durant toute l'après-midi pour ne revenir que tout aussi brillant le dernier jour des vacances (c.a.d vendredi). Le temps oscillait entre petites tempêtes de neige (qui en 4 jours a apporté 30 cm en plus des 60 cm), ciel couvert et neige soufflée par un vent bien froid faisant descendre la température à -10/-15°C même en journée.

La deuxième boucle, il s'agissait du même parcours rallongé (pointillés violets en plus) surlequel nous avons fait une halte à la hutte "Kuukelilampi" pour y découvrir un artisan sculptant sans relâche l'oiseau majesteux du coin qu'est le "Coq de Bruyère" (Capercaillie en anglais, aussi le nom d'un groupe trad. écossais). Partant d'un seul bout de bois, il coupe à intervalles très fins les ailes de l'oiseau. Il y en avait de toutes tailles qui pendouillaient dans cette petite cabane et l'artiste ne perdait pas le cap malgré les aller-venus des visiteurs, peut-être qu'il était bercé par cette chanson (extrait ressemblant à ce qui passait dans la hutte). A Kuukelilampi, on a donc pu se reposer un peu et regarder les autres manger des crèpes au sucre, du poisson grillé (photo suivante) en buvant un chocolat chaud ou un café "turc" (on a enfin compris que le café finlandais, c'est l'équivalent du café "turc" chez nous en France, c'est à dire un café brulé, bouilli dans de l'eau puis filtré).
Le dernier jour, vendredi 24 mars, par la plus belle journée du séjour (encore que voyez cette photo, vous me direz qu'on hallucine il ne fait pas beau du tout), nos pas nous ont menés dans un coin magnifique (en passant par "Vellinsärpimänoja", pointillés verts clairs) où la neige abondait, et où le paysage plus désert et accidenté nous rappelait étrangement nos sorties ski de rando autour de Grenoble (Lionel s'apprête à faire les traces dans la poudreuse). Petits passages dans des mini-canyons et sur des sentiers natures dont seul le balisage nous rappelait la civilisation. Nous avons hâte de refaire de l'itinérant...

Laponie I : Arrivée à Saariselkä

Après deux journées de voyage (1160 km en tout), nous avons enfin posé l'ancre dimanche 19 mars dans une station (ski) lapone, non loin d'Ivalo et du lac Inari. Vendredi, la route était longue entre Turku-Tornio (10h) en passant par Tampere, Jyväskylä et Oulu. Néanmoins un temps magnifique, qu'on aurait voulu garder tout au long de nos vacances, nous a permi de scruter au loin les voitures roulant sur les lacs, les motoneiges faisant des pirouettes ;-) et les pêcheurs inconditionnels sur la glace. Samedi la dernière étape Tornio-"Saariselkä" était fastoche même si la neige tombait au point d'endormir un boeuf (moi en l'occurence).
Nous étions logés dans un beau chalet faits de gros rondins de pins (photo ci-dessus), loué par Sirpa grâce à l'union d'enseignants auquel elle appartient. Celui-ci tient à disposition quelques chalets dans des stations de ski (apparemment agrés par Holiday Club).

Ainsi nous étions accompagnés de la petite famille Mialon avec Antoine, Sirpa, Herman (3 ans et demi) et Nuuti-Noël (3 mois). Mais aussi de leur amis, couple finlandais de Tornio : Sari, Jarko et leur petits Paoli (1 an et 10 mois) et Lulu (presque 5 ans).

Le rythme était à la fois soutenu et nonchalant pendant tout le séjour. Soutenu car il fallait s'occuper des enfants (tirer les luges ou les traineaux, faire à manger 10 fois par jour ...) et faire en sorte de les maintenir assez occupés. Nonchalant lorsque les enfants vacaient à leurs occupations sans nous (collage, dessin, découpage), ou bien tout simplement à la retombée des excitations des enfants après divers activités sportives comme la descente en luge du pirate des neiges, la course avec le loup et les petits cochons dans le labyrinthe, les essais de ski de fond, etc ...
Néanmoins, le calme arrivait à l'heure du coucher des petits (vers 19h), et la voix mélodieuse de Sirpa chantant une berceuse à Nuuti-Noël nous préparait nous aussi à bien dormir (extrait d'une chanson ressemblant à celle qu'elle interprétait)

Un beau séjour avec aussi du ski de fond pour les adultes (voir post "Laponie II") et de belles visites de musées sur les peuples du Nord ici et ailleurs (voir post sur "Laponie III" ).

12.3.06

Bande dessinée d'ici

Zoppaa ja Zärvintä, Bande dessinée humouriste écrite par Jukka Tilsa (voir ce site) qui parle de deux personnes avec des noms assez rigolos bien évidemment imaginaires. Les belges ont leur "Quick et Flupke" (Hergé), nous nos "Zozo et Zozette" comme dans les histoires pour enfants, non ??? les finnois ont leur "Zoppaa et Zärvintä". Mais il me semble que cette BD soit pour adultes. Tiens en parlant de noms, première digression... Ce week-end, j'ai eu l'occasion d'être entourée de deux finlandaises lors d'un week-end à la campagne, à 30km de Salo. Eléonore, notre hotesse est appellée communément 'Eli' et le prénom de son amie m'était impossible de me souvenir, je suis passée de "Pieterina" à "Piereta", ou encore à "Pietera" avant de dire proprement "Pirita". Nous étions également accueillis par un chat "Tornia" (prénom d'une jeune fille héroine d'un conte de fée, qui est de la campagne, et a priori pas très jolie mais l'histoire ressemble à Roméo et Juliette) et d'un chien "Rambo" (issu d'un croisement entre un berger allemand et un labrador). Ainsi j'ai voulu savoir quels étaient les prénoms classiques des animaux : pour un chat il semble que "Missu" soit bien populaire, tout comme "Mirri" et pour un chien "Riko" ou "Musti" sont souvent utilisés .

Concernant la BD, on ne peut pas se tromper que c'est finnois, vous avez vu que sur la couverture se trouvent
1) le pain de seigle traditionnel 'Ruisleipä', cylindré, très sec, qu'on sert souvent avec du beurre fondu.
2) une sorte de racine, un navet ou peut-être "Lanttu" légume mi-navet, mi-courge ... ??? que l'on ne trouve qu'en Finlande.
3) une soupe de poisson, connais pas encore à quoi celle-ci se réfèrre mais je me doute qu'avec tout le poisson qu'ils ont, la soupe au poisson est incontournable.

Bon sinon, avec toujours aussi peu de finnois, je traduis le début de certaines histoires de Zoppaa et Zärvintä et découvre un peu l'humour d'ici. L'histoire suivante parle d'un garde forestier, qui dans cette page n'apparaît pas encore, et débute avec le texte suivant. "Werner et Söderström font la fête tranquillement en regardant la télé et avalent des bières, jusqu'à ce qu'un surprenant évènement arrive." (rattoisasti = agréablement).
Puis le premier dit : "Donne moi encore une bière", et l'autre répond : "Ah zut ! Nous avons déjà tout bu". (En fait je ne sais pas ce que veut dire "Nurpa" alors je mets "Zut")

Bon une autre histoire qui commence aussi communément que celle d'avant : "Holtittoman abnerin Tuho" (= "Les dégâts d'un sans-gêne", je ne trouve pas la traduction de "Abnerin") . Pas besoin de traduire pour comprendre la finesse de la blague, suffit de regarder l'onomatopée à côté du gars !!!!! ;-) .
Pour ceux qui n'auraient pas compris, la fille dit "Tu es un bien beau garçon mais dois-tu toujours faire des p..." et le gars répond : "Je n'y peux rien"!!
L'image d'après, j'invente un peu mais ça dit plus ou moins cela "Tu n'es pas obligé de me suivre quand .... Ne me suis pas !" et lui répond : "Ne te fâche pas maintenant".
L'image d'après est marrante car exaspéré et tout seul il dit "Ah Morue !!!", ce que nous on traduirait plus par "Ah Sacre bleu !!!", enfin je n'en sais trop rien en fait ??
La suite de l'histoire, le gars se demande d'où viennent ses gaz, il pense à une mauvaise digestion ou peut-être à autre chose... Alors il décide de rassembler des outils (cisceaux, colle, couteau, fil) et puis s'ouvre tranquillement le ventre... Il découvre un sac à l'intérieur et pense que son problème est résolu, ce qui rassure sa copine qui revient ... Avant de l'embrasser en guise de réconciliation, elle lui fait la remarque qu'il a une mauvaise haleine et c'est reparti pour un tour, re-opération ... Bon ca se termine mal... il va chez le docteur et on le balance dans un trou au cimetière

3.3.06

Notre cuisine

Notre appart est une location auprès de l'université... il s'agit d'un 3 pièces dont 1 grande cuisine pour la collocation et 2 chambres où il y a dans chaque : 1 grande armoire, 1 bureau et 1 lit (1 place). On a tout transformé de manière à vivre en couple (Achat notamment d'un matelas 2 personnes).
Donc pas le choix d'aménagement de la cuisine et très peu de choses, on n'allait pas tout emmener avec nous tout de même. Notre voiture à l'aller était déjà surchargée, vous vous souvenez ??. Par exemple, les ustensiles se comptent sur les doigts de la main : 3 plats amovibles "mini cake", "tarte" et "Cookies", mon mixeur/batteur "Moulinex" de ma grand-mère, 1 plat "moumine" (personnage de finlande, voir à tout prix ce post du 20 novembre 2005 si vous ne connaissez pas déjà ce personnage) pour petit gateau et voir ce post-ci pour la recette d'un gâteau avec moomin.
Le truc sympa c'est notre "coin balcon" ! Vous allez me dire "Comment ça, c'est l'hiver chez vous et vous avez de la neige alors comment en profitez vous ?". En fait, d'avoir un balcon cela nous donne une belle luminosité en fin d'après-midi surtout ces derniers temps (mars). L'été sera certes plus agréable pour s'y installer mode bronzette ou mode dîner au soleil de minuit...
(Voui en Juin, on aura beaucoup de jour hi hi :-). Mais pour l'instant de notre balcon on aperçoit souvent des écureuils qui sautent d'arbre en arbre, on entend les petits oiseaux qui laissent des traces sur les rebords du balcon. Et on peut admirer combien il a neigé...Notre balcon en hiver sert de dépotoir : pneus d'été (sans clous), coffre de toît avec lequel on est arrivé charger, pots de fleur vides mais à planter au printemps, cartons diverses, chaise cassée (elle nous a accueilli comme cela, on y peut rien) etc...

Pour passer réellement à la cuisine, je vous fait visiter le coin vaiselle car c'est la seule chose qui paraît singulière dans notre cuisine... Voui, car il y réside un truc bien finlandais, c'est cet égoutte vaisselle intégré dans les placards qu'on a au dessus de notre évier. C'est ingénieux mais moi je n'aime pas, du coup vous remarquez que j'ai mon propre égouttoire en bois à côté de l'évier (cliquez pour voir en plus gros, ca vaut le coup d'oeil).
Bon à droite de l'évier, on a notre four et les 4 plaques électriques classiques de chez classique. De toutes façons, on n'a pas choisi mais tout marche très bien et je peux faire mon pain toutes les 2 semaines et brûler d'autres plats car j'ai encore du mal à utiliser les plaques par rapport au gaz.
Bon après je vous montre notre belle table, plus grande que ce qu'on avait à Grenoble, avec notre service d'assiette "Arabia Finland", tout simple, tout vert.
Premier service qu'on se fait, on achète tous les mois 1 ensemble pour 2 : 2 petits bols, 2 grands bols, 2 petites assiettes, 2 grandes assiettes. Derrière la table, au mur pendouillent deux tabliers avec les gants pour le four, dont 1 dit "Ce que je cuisine est traditionnellement imbouffable, mais j'en connais qu'ont survécus" (référence à mon copain, qui s'avère maintenant un fin cuisinier en desserts).
La table et les chaises sont typiques finlandaises, un bois très clair (le pin) et dont les armatures sont arrondis, selon le design de Alvar Aalto.
Vous remarquerez que pour l'instant, je n'ai absolument rien apporté de personnel à cette cuisine, nous risquons repartir en Septembre, cela fera 1 an et je n'ai point l'envie de m'investir comme je l'ai eu fait dans notre ancien appart (6 ans), où j'avais notamment mes belles petites étagères où se tenaient mes pots de graines (lentilles en tout genre, pois chiche, riz complet, farines diverses, graines de tournesol, de courge, de lin...) Ah que c'était chouette ! Ca donnait tout plein de couleurs, et surtout des idées pour cuisiner.
Cessons la nostalgie et terminons par le coin le plus vivant de notre cuisine à Turku. C'est là où tous les placards sont remplis de ces pots magiques, de notre vaisselle. Là où j'ai mis les quelques bouquins qu'on a emmené avec nous (3 de Valérie Cupillard, 1 sur le chocolat, 1 sur les poules, 2 sur les spécialités du dauphiné et savoyardes, 1 sur un salon de thé "La glace" à Copenhague qui expliquent leurs spécialités et notamment celles faites pour célébrer le centenaire d'Anderson en 2005). Là où trone notre CORBEILLE à fruits, généreusement données par Antoine et Sirpa, faite dans un tronc d'arbre.
C'est ce coin où repose mon ustensile le plus important, ma BOUILLOIRE (je me fais du thé le matin et l'aprem). J'ai d'ailleurs pris avec moi toutes mes boites à thé, je peux vous proposer du thé
- "à l'érable" (ramené du Maine (E.U.)),
- "roiboo vanillé" (trouvé à Londres),
- "ceylan aux fruits rouges" (de "Nordvqvist" qu'on trouve en pays scandinave)
- "vert au jasmin et épices" (jardins de gaia trouvé à Satoritz)
- "ceylan orange pekoi" et "miel avec pollen" (de chez "Dessertine" à Grenoble),
- "darjeeling risheehat" et "vent d'Est, thé vert parfumé à la rhubarbe" ou encore "thé noir keemun Mao Feng" (de chez "Cha Yuan" à Grenoble)
Sans compter mes tisanes bio... ou maison... etc...
Ce comptoir est bien pratique car suffisamment surélevé pour y mettre une énorme planche à bois et couper les légumes, viandes... Pour vous donner une idée, la planche fait environ 1/3 de ce comptoir... Je la préfère à nos petites planches françaises... et elles (2) sont rangées dans le tiroir du haut (à gauche dans l'image ci-dessus), pratique !

Au fait avec la bouilloire, y a la théière et les tasses qui vont avec.
Voilà la mienne, encore une fois, la tasse représente un des personnages des contes de "Moumine", et comme je joue de la flûte (pas traversière), et que passer une période je me teignais les cheveux en cuivre foncé, j'ai adopté cette tasse de suite. Le cache théière est irlandais, et vous remarquerez peut-être que mon autre tablier et gant sont assortis. J'ai également des tasses de la même collection, seulement elles sont restées à Grenoble.
Bon la visite est finie, désolé de l'avoir rallongé avec tous ces commentaires, faut dire qu'en Finlande, on se sent un peu seuls ;-).
Bises à tous Severine et Lionel de TURKU
Ah oui, j'ai oublié de vous montrer mon frigo !!! La vache, ce n'est pas moi qui l'ait dessinée mais ca va bien avec mon ensemble irlandais (gant/cache théière/tablier). Il y a aussi "une notice universitaire" sur les règles de conduites et de poubelles qui est sur le frigo d'au dessus. D'ailleurs, notre frigo à deux compartiments, ce n'est pas Frigo + Congélateur mais deux frigos car je vous le rappelle, l'appart est fait pour une collocation de 2 étudiants ; enfin y a quand même une partie congèle en haut du frigo du dessus, qui est plein de Pulla en ce moment. TERVE !!!!!!

And now something completely different

Un truc "complètement" différent de la finlande, et plus perso. Une amie a fait ce test pour savoir quelle ville lui correspondait, alors je me suis prêtée au jeu également. ET là le résultat ne m'étonne pas. Même si je voudrais vivre en campagne avec lio, la nature finlandaise et l'hiver ici m'a suffisamment convaincu de vivre sur un plateau en montagne (ex. Vercors) où l'on peut marcher dans les bois, faire du ski de fond, être tranquille et commencer une famille un jour ou l'autre (pas tout de suite hein, comme certains le pensent ! Je préfère attendre mes 29 ans pour me décider). L'excitation de la ville, j'aime mais je suis sûr que la pollution de Grenoble et le stress ambiant citadin va m'exténuer. Enfin on verra.
Bon comme je disais, le résultat n'est pas anodin : il semble que ma ville soit NEW-YORK, ben peut-être oui dans le fond aussi. Mon père vit à New York (Queens) alors j'ai dû forcément développé un goût pour cette ville qui quand-même la dernière fois m'a légèrement déçue.
Pendant l'été 2005, je l'ai trouvée très sale (c'est pas nouveau, mais avec mes yeux d'une nouvelle montagnarde née, ca m'a choqué finalement), elle est bizarrement bancale (reconstruction de la route n'importe comment, des trous, des bosses... ca faisait pas clean et toujours ses bouches de métro ou d'égouts qui fument, envoient de vapeurs même en été). Néanmoins, elle toujours aussi intéressante et vivante, c'est vrai que je l'aime BIEN. Et je pense que les attentats de 2001 m'ont bien refroidis vis à vis de sa VIBE ambiante, c'est surtout que ca m'a brisé quelque peu mes souvenirs d'enfance, car ma grand-mère habite justement dans le quartier des ex-deux tours WTC et je me promenais souvent avec mon grand-père dans le "Winter Garden" qui a évidemment éclaté en mille morceaux.... Enfin voilà :



You Belong in New York City



You're an energetic, ambitious woman.

And only NYC is fast enough for you.

Maybe you'll set yourself up with a killer career

Or simply take in all the city has to offer.

1.3.06

Le mardi gras finlandais

Hier, je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Beaucoup de jeunes qu'on croisait au R.U ou même au centre ville étaient habillés en une espèce de combinaison/salopettes avec des étiquettes de marques ou de slogans de partout. Par discrétion, je n'ai rien demandé mais le soir lionel m'a appris qu'on était Mardi Gras. Ah oui !! C'est vrai ??? Ici il a neigé toute la journée et rien ne laissait à penser qu'un carnaval avait défilé dans les rues. Ben non, en effet, la tradition n'est pas la même en Finlande. Allez voir ce site qui vous explique comment Mardi Gras est fêté. Sinon pour les plus flemmards cette première phrase résume bien le tout.

"Pâques est le centre d’une succession de fêtes qui marquent tout le printemps. Sept semaines avant Pâques, on célèbre le Mardi Gras appelé " LASKIAINEN ou LASKIAISTIISTAI " en finnois. Cette journée commence les carêmes catholique et orthodoxe. Après l’adoption de la Réforme protestante au XVIe siècle par le Royaume de Suède, dont la Finlande fit partie jusqu’en 1809, le Mardi Gras changea de sens pour se transformer, à la campagne, en une fête ponctuant le cycle de labeur annuel des femmes. On faisait ripaille et tout le village descendait en luge les pentes enneigées."

Voilà, vous avez compris, il y avait des descentes de luge dans tout Turku et j'en n'ai même pas vu la couleur (enfin si des salopettes). Quelques photos prises d'autres sites car comme je vous disais, je n'ai rien vu : 1, 2