Bed and Breakfast à Rosala

Betty et Seb, organisent chaque année pour le printemps, un week-end dans l'archipel, afin de rassembler la communauté hongroise de Turku et d'Helsinki. Il nous ont cette année proposé d'y participer. Il n'y avait qu'un participant en plus de nous 4. Première fois qu'aussi peu de personnes viennent, sans doute à cause du début de la Coupe du Monde de Football. Betty a eu l'occasion de faire cette réunion à "Rosala" déjà 2 fois. En découvrant l'endroit, on comprend pourquoi ils souhaitaient y retourner.

(photo du port de "Kasnäs")

"Rosala" est une île moyennement grande, 10km de long, dont la partie Nord a un nom différent "Hiitinen". Elle se trouve bien au Sud-Est de Turku. Avant d'atteindre cette île, il faut bien 1h30 à 2 h de voiture direction "Dragsfjärd", où, depuis la pointe Sud de cette île, on prend un premier ferry (gratuit, comme tous les ferries de la ligne jaune) qui nous mène sur l'île de "Kasnäs". Après avoir traversé cette île, on doit à nouveau traverser un autre bras de mer (ferry payant cette fois : 7,5 €/voiture, 2,5 €/adulte) avant d'atterir au milieu de l'île de "Rosala" (vous pouvez voir tout cela, sur cette carte).
Cette île possède un centre Viking à visiter (on n'a pas fait et apparemment on n'a rien loupé) et de cette île, on peut rejoindre une autre bien plus au sud (à 13km en bateau) : "Bengtskärg", sur laquelle se trouve le plus grand/ancien phare de Finlande. Nous n'y sommes point allés mais ça fera probablement l'occasion d'une visite avec les parents de Lionel.

(photo depuis le ferry en retournant sur "Kasnäs")

Nous résidions dans un Bed & Breakfast (en finnois "Peti ja Puuro", littéralement cela veut dire : " Lit et Porridge"), avec petits chalets pour 4/5 personnes max (on en a pris 1 pour Lio et moi, et Seb et Betty en ont pris un pour eux), tenus par un couple fort sympathique et parlant uniquement finnois et suédois. Le mari pêche souvent le saumon et possède un grand fumoir (batisse rouge ci-dessous), à côté de sa grande jetée.
Arrivés samedi matin (partance du premier bateau à 9h), nous avons pris un bon bain de soleil et profité de la journée pour se reposer. Les garçons sont partis pêcher et retournés bredouilles alors que le hongrois, parti de son côté, a attrapé deux bons brochets (pikes en anglais) dans une même journée. On ne s'est pas fait prier pour les mettre sur le grill et en déguster un sur place. Le gars voulait les remettre à la mer, mais vu l'état du poisson (mort) après être resté dans le sceau d'eau plus une demi-heure, c'aurait été du gachis ou alors une énorme proie facile pour les mouettes. Le soir venu, nous avons enfin goûté au plaisir des moustiques et la partie de cartes a donc commencée à l'intérieur, dans le chalet de Seb et Betty. On y a joué deux jeux : celui de Betty (dont on a oublié le nom) , un jeu hongrois typique que sa famille a loisir de jouer, et le mien que mes grand-parents maternels m'ont transmis : "May I". Dans le jeu hongrois, il s'agit de cartes bien différentes au niveau couleur : au lieu de Coeur/Pique/Carreau/Trefle, il y a Coeur/Pique/Gland/Grelot/ . J'expliquerai les règles du jeu dans un autre post ainsi que celles du "May I". dit phonétiquement par mes grand-parents français : /miaj/, ou orthographiquement équivalent à "miaille" ou "miai" (presque comme "Miami" sans le "m") à l'oral. Pendant la soirée, la lune est apparu si orange et rond, que nous avons essayé quelques clichets de nuit, vite arrêtés par les moustiques qui, en moins de 2 minutes nous ont assaillis !

Le lendemain, nous sommes partis à la barque en face de notre île, pour découvrir un coin sans habitations et parfait pour la reproduction des oiseaux migrateurs (ou non). Sur le chemin, nous avons vu une sorte de Grèbe Huppé et des Cygnes Chanteur. Arrivés à notre destination, pour amarrer le bateau, je me suis portée volontaire, Seb ayant oublié ses bottes. Descendre de la barque et mettre les pieds dans l'eau, ne me posait aucun problème car j'avais des nu-pieds et je cherchais la fraicheur de la mer (première journée où nous avons 'soufferts' de la chaleur). Et voilà que je vous ai fait "un petit numéro de Charlie Chaplin". Plouf, plaf, pouf !!! J'ai évidemment glissé sur les pierres pleines de vase et d'algues, les fesses et le dos direct dans l'eau ! Heureusement qu'il faisait 25°c dehors et qu'un sauna était prévu pour notre retour. Je me suis donc ballader en petites tenues :-) Au fur et à mesure de notre petit marche sur l'île, nous avons vu beaucoup d'envol d'oiseaux (Héron Cendré et Canard Pilet). Toujours menacés par les Mouettes Rieuses, sans doute parce que nous étions proches de leur nids, nous nous avons essayé de nous écarter de leur coin, mais y en avait vraiment de partout. Pendant que Seb, Betty et moi prenions des photos (deux superbes panoramas : panorama 1, panorama 2) Lionel pêchait au lancet à côté et malheureusement pour lui, cherchait très souvent à décoincer son hameçon, pris dans les algues du bord de mer.
Pour finir, j'ai pris quelques photos de fleurs dont des petites pensées sauvages, divers lichens et mousses (dont les rennes sont friands paraît-il) et nous avons longuement observé un nid où les oisillons commençaient à casser leur coquille et sortir leur bec dehors (film). C'était peut-être le nid d'un Huîtrier Pie, oiseau à bec long et au chant quelque peu rigolo, puisque celui-ci s'agitait beaucoup autour de nous alors qu'on contemplait le nid (que les ornithologues en herbes se rassurent, nous n'avons touché ni au nid ni aux oeufs, bien sûr).
La promenade terminée, je me charge à nouveau de pousser la barque du bord et Plouf, paf, patapouf !!! Je retombe dans l'eau de la même manière. Ben pas grave, je n'avais pas remis mes vêtements évidemment ;-). Un second sauna, cette fois plus court que celui de samedi, et nous reprenons la route pour la maison.
C'est vraiment le temps où tous le monde sort son voilier. Nous n'en avons rencontré qu'un pourtant, sur notre chemin retour (la photo est prise depuis notre ferry de rertour, dir. "Kasnäs"), celui-ci semblait être tout en bois et il arborait bien sûr le drapeau finlandais.